«Mes actions ont un impact positif, et j’en suis comblée»
Apporter des réponses monotones aux mêmes demandes incessantes: voici certainement comment les personnes extérieures se représentent le travail au sein d’un organisme tel que l’Office AI Canton de Berne. Pourtant, par son histoire, Linda Scheidegger, gestionnaire de cas et responsable de team par intérim, vient bouleverser cette image en remplissant ses tâches polyvalentes avec le plus grand investissement.
Linda Scheidegger travaille depuis plus de 13 ans à l’Office AI Canton de Berne. Une durée remarquable pour une personne de 34 ans. Cependant, l’enthousiasme et la motivation pour son travail sont inaltérables. Elle avait déjà une bonne impression lorsqu’elle a répondu à l’annonce de l’Office AI Canton de Berne, après un apprentissage comme vendeuse dans une assurance privée et quelques emplois temporaires de courte durée. L’annonce correspondait exactement à ce qu’elle recherchait: un travail de bureau mais avec une composante sociale évidente. Autrement dit, une activité qui lui permettait de faire la différence. Linda Scheidegger travaille dans un domaine de l’AI relativement peu connu du grand public, les prestations en nature. Celles-ci incluent non seulement la vaste palette des moyens auxiliaires et des mesures médicales, mais aussi l’assistance aux proches aidants ou l’accompagnement des parents d’enfants atteints de maladies graves.
Diversité, marge de manœuvre et responsabilité
«Mon activité professionnelle est extrêmement diversifiée. Même si je travaille à l’AI depuis longtemps, je suis sans cesse confrontée à des cas qui sont nouveaux pour moi», raconte Linda Scheidegger. Elle ne connait ni l’ennui ni la routine. «Chaque matin, je me rends à mon travail avec plaisir. Le blues du dimanche soir, très peu pour moi, même en pensant au début de la semaine de travail le lendemain!» On croirait qu’elle enjolive. Mais en échangeant avec Linda Scheidegger, on se rend compte que c’est précisément ce qu’elle ressent. Elle est entourée d’une merveilleuse équipe et estime que son travail lui laisse assez de marge de manœuvre pour prendre des décisions le plus possible en faveur de la personne assurée, tout à fait en accord avec la position de l’Office AI Canton de Berne. D’ailleurs, elle ne se contente pas de garder un œil sur les prestations AI: elle s’efforce de conseiller les clients et les clientes à leur sujet. «Nous ne pouvons accorder que les prestations légalement à notre disposition. Toutefois, il suffit parfois d’orienter les personnes vers une association caritative ou un autre bureau pour les aider et pour qu’elles obtiennent le meilleur soutien possible dans leurs situations généralement difficiles.»
À propos des difficultés et de la reconnaissance
Malgré tout, le travail de Linda Scheidegger n’est pas une sinécure. Il peut être difficile d’avoir à refuser une prestation. Même si elle explique alors en détail les motifs de cette décision négative aux personnes concernées, certaines réactions peuvent parfois exprimer de la frustration. Il faut savoir les gérer tout en restant correcte et amicale. Heureusement, la plupart du temps, la collaboration avec les personnes assurées est satisfaisante, bien que Linda Scheidegger reçoive rarement des remerciements directs. Mais cela arrive de temps en temps. Elle a gardé le souvenir d’une situation particulière: «Il y a quelques années, j’ai accordé un prêt autoamortissable à un agriculteur. Il m’a appelée peu de temps après pour me raconter qu’un veau venait juste de naître et qu’il l’avait baptisé Linda.» C’est pour des histoires comme celles-ci que Linda Scheidegger s’investit chaque jour corps et âme auprès de ses clientes et de ses clients.